vendredi 12 août 2011

Histoire de notre peuple ...

Introduction :

Mon nom est Mitia  Coraxano 

Je m’en vais vous narrer l’histoire de notre peuple, telle qu’elle fût transmise par mon père, qui la tenait du père de son au père qui la tenait lui-même du père de son père …

Que le tout puissant Baro-Devel éclaire mon esprit tandis que je m’apprête à poser les mots sur le papier, rompant ainsi avec l’ancestrale tradition de l’histoire transmise aux veillées par les anciens, histoire  qui jamais ne fût écrite par l'un des nôtres .  
 Pourquoi rompre avec nos usages ? Telle est ma réponse :  Quand l’histoire et les hommes se mirent en tête de nous éradiquer, ils surent que les mots qui s’envolent ne pourraient être entendu que par les vivants et que seuls les écrits demeurent. Alors ils firent taire les vivants en  scellant  à jamais leur lèvres… Le Samudaripen  ( massacre total) qui frappa notre peuple lors de la seconde guerre mondiale  ne fût qu'un génocide de plus dans notre histoire ...A plusieurs reprises  au bord de l'extinction, notre peuple n'a survécu que par sa volonté d'être et de survivre ...  
Aussi ais-je choisi de  poser les mots afin qu’ils pénètrent les corps, les cœurs, les âmes et qu’ils demeurent aussi,  à jamais au fond d’armoires, de coffres, de bibliothèques oubliées…et qu’ils soient protégés, par l’éternité de l’inanimé,  de la corruption des corps et  du vivant … J'arrive d'une époque où "le lire" et "l'écrire" était le privilège des gadjés : seuls quelques uns des nôtres possédaient ces connaissances  et les mettaient au service des autres comme cela se faisait alors dans nos familles...Je ne suis  pas  de ceux là ! Aussi ais-je demandé à l'un des nôtes de transcrire verbatim  mes propos et de les coucher  sur le papier... Qu'il soit remercié pour sa patience et son travail :  Parikirov amaro chavo ! ( trad : Soit remercié mon fils !) 

Le paradis perdu   

   Au commencement étaient les Kshatriyas qui habitaient le pays Sindh, sur la côte occidentale de l’Inde.  Ingénieux et travailleurs, les Sindh  avaient fait de cette région un paradis sur terre. Ils avaient creusés des canaux pour irriguér les sols  qu’ils cultivaient. Agriculteurs mais également éleveurs,  archers, marins …Vint le temps des guerres et de la famine, vint le temps du départ et de l’exode … Au VIII ème, nos ancêtres entamèrent une marche vers l’ouest, vers des terres plus hospitalières où ils pourraient s’établir  pour écrire une nouvelle page de leur histoire …Cette terre nous continuons de la chercher encore aujourd’hui…

“Siyas amen ekh baro thagar- rom.Ov
 siyas amaro prins.Ov siyas amaro
padichaxos.O Roma bechenas o zuman
savre kidende ekh thaneste, ekh latche
vilayestcheste.Kale vilatchesko ala syas Sind ....

“Nous avions  en ce temps là un grand roi , un  rom… Il était notre Prince .C’était notre roi et nous vivions tous ensemble dans un même endroit qui s’appelait Sind…

A la fin du XII ème siècle  ce fût au tour  des Rajputs vont quitter les territoires de la zone centrale du nord de l’Inde ( Penjab, Rajasthan …) pour progresser vers la Grèce ( en traversant notamment le Cachemire, l’Afghanistan, l’Iran ..) où ils arrivent  durant la première moitié du XIII ème siècle.


                  C’est de la rencontre de ces  peuples qui engendra le nôtre, celui des fils de Ram : les Romané Tchavé .

D’autres exodes ont suivies…et y a fort à parier que d’autres exodes viendront… Nous autres Manush, tout comme nos cousins les Sinti, les  Kalé et le peuple Lè Rom  sommes issus de ce peuple originel : les Romané tchavé …Les gadjés  disent aussi les tsiganes  parce qu’il semble que nous soyons issus d’une caste, les Athinganoï , "ceux qui ne veulent pas toucher et être touché" … 

Il y eu tant de malentendus autour de nos origines  et des noms que nous sommes donnés et que l’on nous a donné …Aujourd’hui , nombre de nos petits ne savent plus très bien qui ils sont et d’où ils viennent :

                                    Kon kana an bishtu vekus
                                    Cacunu si Rom ?
                                   
                                   Qui maintenant , au vingtième siècle
                                    Est le vrai  Rom ?



C'est le soleil qui caresse notre peau et lui donne ce teinte foncée  dont nous sommes si fiers. Nous sommes des "têtes noires" et cela fait de nous des manouches ...Dans les temps jadis, quand nos familles passèrent les frontières incertaines des régions de l'Europe, cette couleur de peau fît de nous des démons...  Le moine Cornerius  nous compara aux Tartares aux visages si laids !!! Le bon chrétien que voilà ! 

                     " C'est le même soleil qui rend le lin blanc et le gitan noir ! 
                                                                     Proverbe Yiddish de Russie
                                     

A suivre                             

samedi 6 août 2011

Nombre cardinaux

1  yek      11 desh-u yek      21 bish-te-yek     31 triyanda-yek
2  duy      12 desh-u-duy      ...                       40 shtar-val-desh 
3  trin       13 desh-u-duy      ...                       50 panj-var-desh        
4  shtar      ...                                                  60 shov-var-desh
5  panj       ...                                                  70 efta-var-desh
6  shov                                                            80 oxto-var-desh
7  efta       17 desh-efta     27 bish-t-efta          90 en'a-var-desh  
8  oxto      18 desh-oxto   28 bish-t-                100 shel

9  en'a       19 desh-en'a    29 bish-t-en'a         200 duy shel
10 desh     20 bish             30 triyenda             300 trin shel 

mercredi 3 août 2011

Petite histoire des Manouches

 
  Juste une mise au point avant que de commencer la série d’articles sur le groupe manouche …

Les plus grands connaisseurs du groupe manouche sont sans contexte Patrick Williams et Alain Réygniers. Beaucoup d’articles ont été écrits sur les groupe manouches , notamment dans la revue des Etudes Tsiganes, si décriée parfois par Vania de Gila-Kochanowsky et ce pour des raisons qu’il ne m’appartient pas de commenter …
Les querelles de spécialistes, linguistes, ramnologues et autres tsiganologues  de salons où de terrain … Tout cela me laisse indifférent, mon objectif étant seulement de permettre à tous les tchavé d’avoir  lieu de ressources, de connaissances et de réappropriation de la culture.IL s’agit pas se dérober où de ne pas prendre parti …le mien est celui « des gens » : je ne cherche pas midi à quatorze heure …cela retarde d’autant l’heure sacrée de mon repas…
Je viens juste vous parler dans des langues et de langues que « je fréquente » depuis quelques temps déjà …Je les considère comme un héritage que je transmets aux générations futures qui sauront jamais aussi bien où elles vont que si elles entretiennent un rapport sain avec les lieux d’histoire et de cultures d’où elles viennent…  
  
Bon c’est pas l’tout les p’tits frères : les manouches nous attendent …

Les Manouches constituent l’un des principaux groupes tsiganes qui vivent en Europe occidentale. Ils sont très présents en France, en Allemagne, en Belgique, en Suisse, au Pays-Bas … Le mot « manouche » vient du sanscrit qui signifie  « homme ». Dans les pays germanophones, ils se désignent aussi comme Sinti où Sinte de par leur proximité avec le groupe Sinto du nord de L’Italie.

La langue manouche est un dérivé de la romani chib à laquelle  sont venus s’ajouter du vocabulaire et des tournures syntaxiques des pays traversés. C’est pour cette raison que l’on s’y perd un peu parfois … Le blog romani chib vous propose une base commune : à vous de l’enrichirpar vos commentaires, vos remarques  de mots qu’il nous faudra cependant vérifier ensemble afin de ne pas tomber dans le piège de l’argot…

L’histoire des manouches se fond dans celle du peuple tsigane. Les imprécisions et le manque de détails est très certainement le fait d’une légendaire discrétion, érigée en principe de survie dans des contextes historiques et politiques tourmentés susceptible de faire des groupes minoritaires, des boucs émissaires.

Monsieur  Alain Réygniers nous indique que les manouches sont nombreux aux  abords à l’ouest de l’Europe et notamment en Allemagne à la veille de la Révolution Française. Ce sont des mesures politiques  répressives qui vont conduire certaines familles à demander la protection du Roi de France Louis XVI  ( tant qu’ à faire !!!) et s’installer dans les Vosges du Nord… Ce serait le point de départ des pérégrinations sur le territoires français et au-delà …
Episode 2 :

Longtemps les déplacements des familles manouches se sont limités à  l’Alsace, la Lorraine et aux régions limitrophes.  La mobilité des groupes te variable de l’un à l’autre…Certains vont choisir de se fixer quand d’autres vont  se déplacer au-delà du territoire alsacien .Certains vont pousser vers le Sud ( jusqu’à Lyon où se trouvent également des familles Yéniches) où vers la Somme où encore le Hainaut belge où bien encore vers Paris … 

Comment sait-on tout cela ??? Les chercheurs s’appuient sur les actes d’Etat Civil : déclarations de naissances , de décès qui permettent de suivre les familles dans leurs déplacements. C’est ce qui nous permet de constater que certaines familles vont couper les ponts «  administratifs » et aussi les autres probablement, avec l’Alsace… Ces gens sont rares. Monsieur  Alain Réygniers évoque ainsi le cas de cette famille qui va se rendre dans un premier temps vers Paris puis vers Boulogne –sur- Mer    


Les dix années qui  clôturent le XIX ème siècle ainsi que celles qui précèdent la première guerre mondiale constituent une période de mouvement important pour nombre de familles qui vont sortir du territoire nationale pour aller vers l’Espagne voir même l’Argentine. Les familles qui ont rejoints l’Espagne vont y séjourner jusqu'à la Guerre Civile  qui éclate en 1936. Ils vont  garder des liens très forts avec ce pays.     


Paris occupe une place à part  pour les Manouches ( et pour les autres tsiganes …) qui voyagent en France. Les métiers forains , les arts du spectacle, les « petits métiers » d’antan   autorisent une vie familiale et communautaire en assurant des ressources modestes mais régulières … Si vous souhaitez plus de détails , je vous recommande le dossier « Manouches » des Etudes Tsiganes …Il est important  de signaler que parmi les familles qui stationnent sur Paris figurent des familles dont les noms d’origine germanique nous rappelle qu’elles sont originaires de  l’ouest de l’Europe . Ils sont protestants et recourent au service d’un pasteur originaire de la Hesse.

Evoquer l’histoire des Manouches nous conduit à porter notre regard sur la question de la mobilité et  du nomadisme en France à partir du XIXème siècle. C’est en effet la mobilité de ces familles qui va contribuer à construire les représentations  négatives sur les manouches et les tsiganes en général. Au-delà de l’identité ethnique des individus, c’est la mobilité qui apparaît problématique .

Les  personnes mobiles sont envisagées sur le mode des classes dangereuses qu’il convient de contrôler. Parmi elles, les  ouvriers qui parcourent la France en quête de travail et qui se mêlent aux autres catégories de «  sans aveu » et vagabonds qui inquiètent au plus haut point les autorités.

Le recensement de 1885 fait apparaître le chiffre de 400 000 errants en France. Ce premier dénombrement en appel d’autres qui vont concerner exclusivement les populations dîtes flottantes et mobiliser, comme en 1895, les gendarmes et l’ensemble des forces publiques disponibles.

Les ouvriers font déjà l’objet d’une forme de contrôle via le livret ouvrier instauré en 1803 , qui sera progressivement abandonné puis repris en 1844 sous Napoléon pour tomber ensuite en désuétude au fur et  à mesure où cette population errante se fixe dans les centres industriels.

La classe ouvrière naissante  fait l’objet d’une surveillance particulière. La lettre de patente dont les compagnons devaient être munis pour voyager à travers la France a fait place à ce livret ouvrier qui est  détenu et visé par l’employeur jusqu’au départ de l’ouvrier.

La crainte des autorités s’appuie sur la peur de voir se constituer « une communauté informelle » véritable « classe  à risque » que la mobilité éloigne des valeurs que la République naissante tend à imposer. Famille, relations sociales et professionnelles, inscription territoriale  via la propriété …le dogme républicain  prône la filiation et les vagabonds se présentent déjà comme des surnuméraires désaffiliés : c’est l’unité républicaine qui est menacée.

On va présenter le nomade comme un malade : « Les traînards » et autres « monomanes de la route » sont présentés comme « des rusés » qui font tout pour échapper au contrôle dans un mouvement perpétuel et suspect. Ils sont parfois présentés comme des animaux qui respecteraient un cycle naturel de mouvement …   Les milieux intellectuels et scientifiques s’en donnent à cœur joie et les procédés de monsieur Bertillon sont préconisés  pour mettre en fiche ces bras que l’on considère comme «  volontairement inutiles ». 
Cependant, la république est face à ses contradictions…Comment identifier par le papier des individus suspect sans avoir recours à des documents spécifiques  à  caractère qui vont à l’encontre du principe d’égalité prôné par la république ?

La consolidation de l’Etat- nation  va intervenir dans l’approche de cette mobilité problématique. Dans une république où la nationalité devient « le critère ultime  pour tracer la ligne entre soi et les autres ». La suspicion va se reporter sur le vagabond étranger.

Sous la pression de certains groupes parmi  lesquelles on trouve les organisations paysannes, le fichage des vagabonds étrangers responsables  de tous les maux et les déprédations. La France rurale pousse ses politiques à contrôler « le vagabond étranger » qui se situe, dans l’inconscient populaire entre le prussien ennemi héréditaire  qui menace les frontières et le romanichel qui vole les enfants et les poules  à l’occasion. La première évocation d’un carnet anthropométrique pour les nomades date de 1908.

Le gouvernement Clemenceau y voit le moyen de contrôler les «  roulottiers n’ayant ni domiciles fixes, ni résidence, ni patrie, la plupart des vagabonds à  caractère ethnique, romanichels, bohémiens, tsiganes »… Quatre ans plus tard, la loi du 16 juillet 1912 va obliger tous les nomades âgés d’au moins treize ans à se munir d’un carnet anthropométrique visant à obliger «  les nomades à se fixer et à abandonner la vie errante pour devenir des citoyens normaux ». 


                 
Les manouches sont certainement parmi tous les autres groupes, ceux qui ont cherché à maintenir le mode de vie nomade au travers des activités économiques, des rites familiaux ... Ainsi, cela permet de porter un regard sur  certains aspects de la société française et la façon dont elle évolue économiquement, socialement, politiquement ... Le voyage n'est pas l'errance ... Il s'inscrit dans un ensemble de logiques, de contraintes, de perception du contexte... On voyage pour travailler , pour se rencontrer, pour se reconnaître et ainsi pouvoir se maintenir son identité d'homme dans le groupe, de groupes par les hommes qui le constitue...A ce titre, les métiers forains seront privilégiés : tu transportes ton "métier" avec toi ... Un savoir faire forain est la garantie d'une liberté d'aller et venir en s'émancipant, autant que faire se peut des contraintes économiques, des lois de l'offre et de la demande  qui , aux prémices  de cette révolution que l'on dit " industrielle" commence à régler la marche du monde ... Cette liberté qui s'attache à la mobilité est bien entendu  et on l'a déjà souligné , problématique pour les tenants d'un pouvoir politique qui est aux mains  des possédants... L'homme qui circule fait également circuler des idées, des approches, des visions autres que les vues dominantes ...L'oeuvre de Zola nous renseigne sur ces hommes qui en  voyageant , modifient le destin des lieux qu'ils traversent ...Les  graines de la révolte trouvent dans  les sillons que creusent les nomades, ouvriers , les bateleurs, des terreaux bien  fertiles ... 




 Etudes tsiganes « Manouches » N° 26 page 13.






 Pour toutes les questions liées à la mobilité , je vous renvoie aux travaux de Pierre Piazza . 

mardi 2 août 2011

Les pronoms personnels. Première personne

                                                            Première personne




Cas                                             Singulier                                                    Pluriel

Nominatif :                    me "je"                                  ame  " nous"
Accusatif :                    man "moi"                            amen " nous"
Datif :                          mange " à moi"                    ameng " à nous"                          
Possessif                   mande : "chez moi"             amende " chez nous"
ou Relationnel                           "de moi"                         ou  "de chez nous"
ou Ablatif :                mandar  "par moi"              amendar   "pour nous"
Instrumental               mansa    "avec moi"            amensa  "avec nous"


                                                     Deuxième personne
                                             
Nominatif :                tu " tu"                                    tune " vous"
Accusatif                  tut " toi"                                  tumen " vous"
Datif                         tuke " "à toi"                          tumenge " à vous"
Possessif                  tute " chez toi"                          tumende " chez vous"
ou Relationnel           " de toi"                                   ou "de vous"
ou Ablatif :                tutar "par toi"                          tumendar " par vous"
Instrumental              tusa " avec toi"                          tumensa " "avec vous"

     

                                                         Troisième personne





Nominatif :               yov " il"   yov " elle"               yone " ils, elles"
Accusatif                  les " lui"  la  " elle"               len " eux" " elles"
Datif                         leske"à lui"                        lenge " à eux " " à elles"
                                lake    "à elle"
Possessif                  leste " chez lui "                       lende " chez eux"
                                late   "chez elle"                       "chez elle" 

ou Relationnel           leste " de lui"                          lende    ou "d'eux"
                                latar"par elle"                              "d'elles"
ou Ablatif :                lestar "pa                                lendar par eux"
                                 latar " par elle"                         "par elles"
Instrumental              "lesa " avec lui "                       "lensa " "avec eux"
                                 "lasa" " avec elle"                      "avec elles"









Note de l'auteur : Cela peut paraître compliqué au premier abord  ...je vais préparer des illustrations pour rendre les choses un peu plus abordables .A suivre ...

Poème de Leksa Manush

Pal dudali,                                                       

Pal dudali dives rovela                                                    
Yasva thaden piro camya.               
Kay akana cerhen jivela,                
Savi man xackirdes kamya?                

Khamesko naphira pro liben                
Kham naphirel pro liben                     
Dro mro kolin ilo dukhala                  
Pale kharela kamiben                           

Avri balval phurdel xol’asa               
Kashendir id’riskirel                         
Kay me phirayas mre kaml’sa         
Kinde patr’a pre drom churden       

Ne me pat’ava so projala                
Brishind te xol’ami balval               
Nevestir kamlipen lathava             
Te noko lela d’i tesal                      

                            
                      Derrière la fenêtre,

      Derrière la fenêtre,le jour je pleure                                  
   Et les larmes coulent sur les joues
  Où vivra maintenant l’étoile
Qui m’a aimée chaleureusement?       

Le visage du soleil ne sourit plus,
Le soleil ne marche plus dans le ciel
Dans ma poitrine le cœur fait mal
L’amour m’appelle de nouveau

Au dehors le vent souffle avec colère
Il enlève les vêtements des arbres
Là où je me promenais avec ma bien-aimée
Le vent disperse sur le chemin

Mais je crois que la pluie
 Et le vent en colère passeront
Et de nouveau je trouverai l’amour  
Et de nouveau le cœur sourira                               

lundi 1 août 2011

La vie de Django (source Vania de Gila-Kochanowski. Précis de langue romani)

1 .Leskiro dad  kharde Jean, leskire da Negros i leskire prales Jospeh. Bishetrin janvar 1910, sir sarda ade dapat'epox, gumne komediantengiri trup rokel ade Liberchies, ade Belgique.Yoy dela persik.

2.Mashkirdava, ade yek karavan, Negros lot'kirel peskire vavire chavores; les bolen, diyi leske nav Jean , ne kharen les Django.Chavoro Django tradel peskire perivaresa p' ere France, Italia, i Ivendani Afrrik

3.Leray andini, perivar lastel ade Paris peskiri karavan kay Gajango djivela , pray asino, , save deshupanj bersh

4. Leskiro dad bashavel pe violon , vay pe gitar vay akordel piane.Musik vash Djangoske, ada sarestar mayshukaridir ade lok.

5.Deshuduye-bershengiro,yov dodel peskiri presti gitar : banjo-gitar.Yov sunel : « Ad’a kamovas teyarov baro muzisyan ! ».

6.Yov namukhel peskiri gitar i giyi tepas’ol.

7. Yov jalas teshunel, coraxanes, peskire dades i peskire kakes, save beshavenas koykada ade kafe.Yek b’el’v’el les oxtilen

8.Djangoske deshutrin bersh bersh kad arambel peskiri muzisyanenskiri karyer pe yek bal.

9. Yov bashavel eb amerikane melodya i vavira muzysiana aramben tejinen les. 

10. Yov kerel peskire preste darja.

11. Yek rat, vgiyi ade peskiri karavan yov dudel momeli.

12. Momeli dudel i perel ade Naginakiri leskire roman'akiri ,tokri pherdi papierengire lulud'ensa.




1.Son père s'appelait Jean, sa mère Negros et son frère Jospeh. le 23 janvier 1910, comme toujours à la même époque, une troupe de comédiens ambulants s'arrête à Leberchies, en Belgique.Elle va donner une représentation.

2.Pendant ce temps dans une roulotte, Negros met au monde son deuxième enfant; on le bapstise Jean et on l'appelle Django. Django enfant voyage avec sa famille à travers la France, l'Italie, L'Afrique du Nord

3.La guerre terminée, la famille retrouve,  à Paris, la roulotte où Django va vivre presque sédentaire, pendant  une quinzaine d'année.

4. Son père jouait parfois du violon ou de la guitare ou accordait des pianos.La musique était pour Django la plus belle chose qui soit au monde.



5. A douze ans , ils reçoit sa première guitare : un banjo-guitare. Il rêve : « Comme j’aimerais devenir un grand musicien !».

6. Il ne quitte plus sa guitare, même pour dormir.

7. Il va écouter en cachette son père et son oncle qui jouent parfois dans un brasserie. Un soir on le surprend ….

8. Django a treize ans quand lorsqu'il commence sa carrière de musicien dans les bals.

9. Il joue dejà des airs américains et commence à être connu  des autres  musiciens.

10. Il  fait ses premiers enregistrements.

11. Un soir , en rentrant dans sa caravane, il allume une bougie.

12. La bougie bascule et tombe dans le panier de sa femme Naguine remplit de fleurs en papier.